L’INSERM recherche des volontaires pédophiles récidivistes

Publié le par Selda Prey

site de l'étudeUne étude scientifique portant sur les traitements médicamenteux et les mécanismes cérébraux de la pédophilie va bientôt débuter. Pour cela, des volontaires sont nécessaires.

C’est l’appel de Serge Stoléru, chercheur responsable scientifique de l'étude, spécialisé en psychiatrie et en neurosciences, repris dans les media pour cette étude qu’il cordonne en collaboration avec les médecins des différentes structures hospitalières participant à cette recherche.

Intriguée par cette information qui a suscité beaucoup d'interrogations, je suis allée voir sur leur site Internet où l’appel y est expliqué ainsi que les objectifs et les différents aspects administratifs et juridique.
L'étude porte sur des patients qui reconnaissent avoir une orientation sexuelle pédophile et avoir présenté au moins une rechute avec passage à l'acte alors qu'ils étaient traités par psychothérapie ou par médicaments.
Déjà c’est un acte volontaire. Je peux comprendre que certains pédophiles éprouvent de la culpabilité après un passage à l’acte mais ne peuvent maîtriser leurs pulsions. Les feuilletons en série nous les montrent très souvent en perpétuelle lutte contre eux-mêmes, complètement ravagés par cette guerre intestine… Soit. Mais j’ai beaucoup de mal à leur pardonner, à me dire que finalement ce n’est pas de leur faute, ils ont essayé, mais n’ont pas réussi… les pauvres… Non, je n’y arrive pas. Il est vrai que je n’ai aucun entendement sur la question, d’un point de vue clinique j’entends. Cependant, ce dont je me souviens ce sont aussi les « affaires », les réseaux pédophiles où l’on ne trouve aucune culpabilité, ni espèce de forme de lutte pour ne pas céder à ses penchants meurtriers. Violer un enfant c’est aussi le tuer.

Et puisque je n’ai aucun entendement sur le sujet, j’ai fait quelques recherches. Il semblerait donc que nous entrons dans une pathologie de la relation humaine… Vraiment ? Encore une fois, j’émets quelques doutes et veux bien distinguer ceux qui luttent en conscience et ceux qui s’y adonnent en toute conscience également, le plaisir en sus sans aucune trace de culpabilité.

Selon le Dr Coutanceau, il n’y a pas de profil psychologique type du pédophile. Il est issu de tous les milieux sociaux et professionnels et serait le plus souvent célibataire. Il y a donc bien deux types de pédophile, ceux qui passent à l’acte et ceux qui se « contentent » de regarder des films et photos pour assouvir leur fantasme (cependant il faut bien un passage à l’acte pour créer ces films et photographies). Certains encore sont en quête d’attouchements uniquement.

La récidive est plus importante chez les pédophiles que pour les autres crimes sexuels, elle est estimée entre 10 et 30%. Depuis 1998, la France a instauré une injonction de soins pour les agresseurs sexuels à leur sortie de prison. Des soins qui consistent principalement à les aider à mieux vivre avec leurs fantasmes en les orientant vers une activité sexuelle en solitaire (masturbation) ou en essayant de déplacer l’objet de leur désir vers des personnes adultes. J’ajouterai pour ma part, des adultes consentants.

Or se pose le problème de la pénurie de psychiatres et de centres spécialisés qui retarde l’application de la loi. De plus, il n’y a pas d’évaluations statistiques pour juger des résultats que l’on considère plutôt bons (sur quelles bases ?).

Revenons à l’étude. Son objectif est de comparer l’efficacité thérapeutique de deux traitements médicamenteux, dans le traitement des patients présentant une orientation pédophile. Le terme patient n'est pas anodin et montre que la pédophilie est donc une pathologie... L'orientation sexuelle est-elle pathologique en dehors de l'hétérosexualité ??? Beaucoup de mal avec les termes. J'entends bien qu'il y ait une pathologie sous-jacente, mais qu'on ne me parle pas d'orientation sexuelle...
 
Le traitement donc... Ces deux médicaments se sont montrés efficaces dans la prévention des rechutes de type passage à l'acte, mais ils n’ont jamais été comparés. Donc le but est de savoir lequel est le plus performant. Autre but affiché, comprendre les mécanismes de déclenchement de l'acte pédophile, l'étude cherche à préciser les régions du cerveau qui s'activent au moment où un patient pédophile ressent un désir sexuel. Pour cela, ils proposent au patient de passer un examen par scanner cérébral au cours duquel des images d'enfants (sans aucun caractère pornographique) lui seront présentées.

Se pose encore une question. Qu’en est-il des régions du cerveau lorsqu’il s’agit d’un acte non pédophile ? C’est-à-dire à la vue d’un film ou images pornographiques classiques suscitant quelques excitations. Petite recherche à nouveau et voici ce que l’on nous dit :
Ce sont des zones relativement profondes et centrales du cerveau qui ont particulièrement réagi (et des deux côtés). Elles ont pour drôles de noms claustrum, putamen et cortex cingulaire antérieur.
Quant aux régions "désactivées" par les stimuli sexuels, elles se situent surtout dans les lobes temporaux, plus superficiellement, au niveau du cortex. Et la désactivation simultanée de ces zones "inhibitrices" intervient sans doute autant que l'activation des zones "excitatrices" dans le désir sexuel.
L’étude certifie confidentialité et secret professionnel.

Le cadre légal :
Les dispositions légales relatives aux infractions sexuelles restent applicables aux patients qui participent à la recherche, notamment en cas de récidive ou rechute durant l'essai thérapeutique. De même, les dispositions légales applicables aux médecins soignant les auteurs d'infractions sexuelles sont applicables aux médecins collaborant à cette recherche.
De ce fait, je ne sais pas si l’étude peut être pertinente quant à l’efficacité…

Références :

Pour en savoir plus sur l'étude de l'INSERM

Profil psychologique du pédophile par doctissimo

Les zones du cerveau activés lors de l'excitation sexuelle par doctissimo

Publié dans Santé

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